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hafsasaifi
19 août 2009

Lorsqu’à la dernière heure

Lorsqu’à la dernière heure

La nuit

Penche sa chevelure

Sur ses branches

Pour interrompre ses murmures

Il vomit une brindille

Qui le gène

Et chahute jusqu’à l’exaspération

C’est cela l’important, « susciter »

L’énervement des ombomanes

Et la peur  aux serpents

Sous le rythme de ses syllabes

Qui font la force improbable

De sa voix

Il impose au vent

Une danse neuve effrénée

Mais comme le vent ne bouge pas dans sa solitude

Il se lasse du dialogue

Et s’aperçoit qu’elle est si fragile sa place

Dans la forêt

Voilé d’ombre sourde

Au creux des paumes de la jachère

Il continue à psalmodier,

Toutes blessures à l’air.

L’élégie est l’occasion rêvée

Pour la fuite du mauvais sang

Et des angoisses, en une précieuse oraison.

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