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hafsasaifi

19 août 2009

Les ancêtres

A mes pas  se réveille
une effervescence d’épines
Sous   mes cils

Langue vent, langue envolée
Dans la voix des autres
Je les cueille dans l’eau

Des ruisseaux
Où ils ont bu
Je les flaire sur les racines
De l’arbre
Où dort leur voix
J’ouvre le livre
Pour  mieux les entendre

Pour mieux nous détendre

Côte à côte, silencieux, ensemble

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19 août 2009

ici

 

Ici, je suis loin du centre

Pour demandeurs d’asile,

Loin des couvre-feux

Des  attentats,

Loin des hommes.

Ceux qui s’arrêtent là

Ne deviennent-ils pas

Pareils à des fantômes ?

Ça me fait ni chaud ni froid

D’être si loin dans un courant d’air

En solitaire

Je resterais des années
Et si un ange serait en vue

Ou à passer un  beau jour
je l'appellerais mon prince charmant
ici je suis la première si vous voulez
ou la dernière des rescapées

Envolée

D’un monde ou jamais

Je ne serai un objet

Enfin
J’attends de vivre

Un peu mes délires

Dans ce bleu immense

D’être une poussière

Qui danse

19 août 2009

Ce soir

Ce soir

À la même heure

Les perdrix
commencent à se poser

Sur les branches


Quelqu’un dit, comme
la nuit est sereine,

Faisons un feu de genets et,
racontons-nous

pour passer le temps une histoire 

Celle qu’inventa l’eau jadis

Que découvrit le lierre

Quelqu’un dit,

J’en ai horreur des énigmes
Vagues et mystérieuse,

Ça me met les pensées à l’envers

Oublions-les,

Tandis que du coté du levant

Tremble un fil de brume

Qui feinte mes hypothèses

               

19 août 2009

Aux portes du désert

Aux portes du désert Fermées par une grille Une tribu en quête De ses racines Mange son silence dans le rire Pour ne pas mourir De tristesse Si seulement elle pouvait dire Je pleure Et que ce ne soit pas une façon de parler On dirait que son iris en berne à force d'accommoder N’arrive pas à regarder à l'infini Et en cet instant si " Matoub " Ne la voit pas, il n'est pas loin! Son chant En vague d’élégie L’éveille Et lui imprègne le coeur Des sèves du feu de vivre.
19 août 2009

L’olivier

Nous l’avons planté
de nos mains

Maintenant nous renversons
la tête
et déchiffrons sur lui
ce que tout au plus
il nous reste de temps

Comme s’il avait un pressentiment, il emplit
pour nous le ciel en vagues d’élégie

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19 août 2009

Pour finir, cette nuit d’hiver

Par la fenêtre de ma chambre,


La mer paraît de verre.

A l’heure favorite

La route d’Alger
n’est plus qu’une planche.


Pendant quelques minutes
Mes ailes me font rêver
Que  la barque

Qui va m'y mener
fera pour moi mes premiers pas
Sur les seins des vagues endormies.


Mais celle-ci surprenant brusquement le vent oblique, se retourne et vire l’aile

Par saccades folles.

       Mes  yeux tremblent

       Je  bégaie

       Je voudrais

      Encore rêver

      La mer en face

      Une patte l’efface.

      Rendez-vous immobile loupé

      Avec  Djamel
avec Meroua et Lamia
avec  islam et kira

       Avec l’autre versant

       

       Pour finir, cette nuit d’hiver
aux heures si lentes

       Je me recouche

       Pouls, tension, température, en berne

      
Pas si sûre que mon corps tiendra jusqu'au prochain grand voyage.

19 août 2009

Un vent de sable

Un vent de sable

Prévisible

Culbute

Des lièvres en lice

N’ayant jamais fait avec le dinosaure

Que des petits simulacres

Dans un itinéraire perdu d’avance

19 août 2009

Tapi au creux de l’arbre

Tapi au creux de l’arbre la plume à la main je veille À écrire une à une les lettres que le vent fait couler sur mes doigts je ne ressens aucune inquiétude devant cette solitude si elle devait durer toujours car je vis et suis aimée de l’olivier
19 août 2009

Quelque part

Quelque part Sur une île de rêve la nuit sans le dire crache Des ombres affolées Qu’on achève À coups de hache Au cœur Et le jour on délivre les enfants Prisonniers des coraux
19 août 2009

Je n'ai jamais eu l'innocence

Je n'ai jamais eu l'innocence

De penser

Que l’absence

Fût en mesure de traverser

Le ruisseau

   Qui marche

Entre l’armoire et le lit

   Ombres et insectes
   à la dérive

Leur bruit

Ravive

Les reflets

D’une plaie

Jamais éteinte

Que l’émotion y caresse

Et ça raisonne plus vif

Que ma présence

Je  me demande "quelle heure est-il ?" et je ne crois jamais que tu sois là,

Je veux dire complètement. 

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